La thématique de ce tout premier billet peut paraître cliché, et pourtant il est emprunt d’une réelle réflexion.
Réflexion actuelle de part l’arrivée très récente de Rose mon second enfant, réflexion « dans l’air du temps » parmi les articles sur la place de la femme dans la vie active ou bien encore réflexion autour du développement des entreprises.
Il y a plus de 8 ans de cela, j’ai osé entreprendre en me disant justement : « c’est maintenant ou jamais, je n’ai pas d’enfant, qui ne tente rien n’a rien … ».
Et pourtant, aujourd’hui je me dit que ma vision était erronée puisque désormais maman, ce nouveau statut me donne plus de force et de détermination que jamais.
Oui ce n’est pas tous les jours facile, oui comme dans tout parcours entrepreneurial le chemin est semé d’embuches, mais cela n’est en rien un frein, bien au contraire.
Je me surprenais même parfois à dire qu’une entreprise est un premier bébé, loin de la comparaison formelle ou affective, mais en effet on voit notre projet voir le jour, se développer, avoir des expériences heureuses, certaines moins mais qui font que chaque étape franchie permet de se servir de ses erreurs ou de ses réussites accomplies.
Émotionnellement sensible il faut parcourir du chemin pour se forger un caractère et prouver qu’on a sa place, quelles preuves à faire ? Si ce n’est être soi, s’accrocher et défendre ses valeurs pour ne pas faire du copier/coller.
Surtout dans ce monde de la communication, de la création, de design ou l’identité propre la démarcation doit être selon moi un but, une ambition.
Les droits évoluent également puisqu’en 2018, lorsque j’ai découvert la maternité avec Noa , mon grand garçon, en tant qu’indépendante, j’avais que 6 semaines de congé maternité dont 2 semaines avant la date présumée du terme. Qu’est ce que cela représente pour une femme autant de repos avant un tel chamboulement, que après (4 semaines) pour récupérer et surtout profiter de ce si beau nouveau rôle accordé. Etant seule, la culpabilité de ne pas répondre aux clients était présente, avec du recul je m’aperçois que ce sentiment m’était propre et qu’il faut savoir imposer ses choix pour qu’ils puissent être compris par autrui. Si nous ne sommes nous même pas à l’aise avec des choix ou emprunts de doutes, comment peut on être crédibles ?
La COVID 19 a été sans conteste une autre épreuve qui raisonne avec cette thématique de l’entrepreneuriat et de la maternité, car comme toute entreprise les restrictions ont fragilisé la structure, « donné du fil à retordre ». Et à la fois je pense que pour mon cas, cela m’a permis d’acquérir un recul qui était nécessaire en recentralisant mes besoins sur l’essentiel et m’a ainsi aidé à revoir certaines priorités.
Ce parcours n’a pas été simple et est un travail encore de tous les jours, mais je suis fière du chemin parcouru, et en cela, il est important de le coucher noir sur blanc.
L’entreprise a évolué à partir du moment où j’ai su mettre ces limites en place, et où j’ai appris à dire non.
Cette année ma deuxième perle est née : Rose. Il y a à peine 2 mois.
Les choses ont évolué , nous avons désormais le droit a un congé maternité, un réel j’entend, et même si la culpabilité revient parfois plus vite qu’elle n’est partie, je me force assez naturellement à reprendre la bonne direction.
Ces moments ne se remplacent pas, ils sont précieux et il faut savoir les saisir. Je lève donc encore le pied jusqu’à la fin de l’été en assumant mon côté « maman poule », qui prend le temps de couver et qui ne néglige pas pour autant son entreprise.
Je sais que j’ai une équipe aujourd’hui que je n’avais pas il y a encore 2 ans, équipe en qui je peux avoir confiance et que je remercie sincèrement par ce présent billet.
On garde toujours un pied dans le navire, on ne refera pas la nature humaine, et l’individualité, cette individualité qui fait que j’ai du mal à couper, mais du peu que je le fait, je savoure et là est bien l’essentiel.
Ces périodes sont presque des périodes de gratitude professionnelle, d’introspection qui amènent bien plus que des souvenirs. Elle permettent de soulever des problématiques et de prendre un recul nécessaire sur sa propre entreprise, son premier « bébé » pour le voir encore grandir par la suite.
Je suis consciente qu’il y a des choses à adapter, à modifier et à faire évoluer, mais pour autant je n’effacerais pas ce qui a été fait, car même les erreurs nous servent et font ce que nous sommes aujourd’hui.
J’ai hâte de vous retrouver en septembre.
Vous, mon équipe.
Vous, nos clients et futurs clients
Vous, nos prestataires et partenaires.
A très bientôt, bel été à tous.
Sonia